C’est décidé ! Vous êtes prête à vous lancer à tester votre projet d’entreprise. Or, il est difficile de se mettre en situation réelle d’entreprendre sans statut et sans existence juridique….
Vous avez l’idée, vous avez pensé à un nom, un slogan, une cible clientèle.
Désormais, il vous faut exister pour aller rencontrer votre marché et éventuellement facturer votre 1ère prestation.
Vous avez décidé de jouer la carte de la progressivité. Vous vous laissez le temps de tester votre idée: je vous en félicite ! En effet, vous confronter au retour de votre clientèle vous permettra d’affiner votre offre afin de dégager de la valeur !
De plus, tester votre projet d’entreprise vous permettra de maîtriser l’ensemble des éléments dont vous aurez besoin pour réaliser votre prévisionnel et aller rencontrer les financeurs !
Sans plus attendre, découvrez les 4 statuts les plus légers pour tester un projet au démarrage !
1- Tester son projet d’entreprise en couveuse d’entreprise
Une couveuse d’entreprises est une structure qui héberge en son sein des entreprises à l’état de projet. Elle les couve bien au chaud en attendant qu’elles prennent leur essor ! Outre une solution de “portage juridique” de votre activité au démarrage, la couveuse propose un ensemble de services d’accompagnement dédiés à faciliter vos chances de succès au démarrage. Des équipes sont présentes à vos côtés pour vous mettre en réseau avec les bonnes personnes au démarrage !
Au sein d’une couveuse d’entreprises, vous pourrez tester votre projet d’entreprise en toute légalité avant même de créer officiellement votre entreprise.
Une fois que vous aurez acquis suffisamment d’expérience et des perspectives de développement, vous pourrez quitter la couveuse d’entreprises. Ensuite, vous créerez votre entreprise avec votre propre statut juridique.
Pendant la période vous êtes“couvée”, vous signez avec la couveuse un contrat de type CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise) de maximum 12 mois. Ce contrat peut se renouveler au maximum deux fois. Il prend automatiquement fin lorsque vous serez mûr pour voler de vos propres ailes ! Les coûts sont variables d’une couveuse à l’autre et prennent la forme d’un pourcentage prélevé sur le chiffre d’affaires réalisé pendant la phase de test.
C’est une solution particulièrement adaptée si :
- vous êtes éloignée de la culture de l’entreprise,
- vous souhaitez bénéficier d’ accompagnement,
- vous souhaitez intégrer un réseau.
2- Tester son activité sous portage salarial
C’est une solution uniquement adaptée aux activités prestations intellectuelles et qui tend à se démocratiser. Son principe est simple : il s’agit d’un contrat tripartite entre :
- l’entrepreneure qui va effectuer la prestation, dans la plus grande autonomie, par ses propres moyens. Pour cela, il va d’abord signer un contrat avec son client.
- l’entreprise de portage avec qui l’entrepreneur est sous contrat de portage
- le client qui signe le contrat de prestation avec l’entreprise de portage, mais c’est bien l’entrepreneure qui effectuera la prestation pour lui.
Le client paye l’entreprise de portage pour la prestation. Ensuite, cette dernière paye l’entrepreneure qu’elle accompagne sous forme de salaire. Elle se rémunère en prélevant sur la prestation une commission comprise entre de 5 à 15% (il existe de nombreuses sociétés de portage salariales). Le portage salarial permet de transformer le chiffre d’affaires réalisé en fiches de paies. Il permet également d’avoir un statut salarié et la protection sociale qui va avec. En outre, les sociétés de portage salariales proposent:
- la déduction des frais professionnels,une mutuelle d’entreprise qui vous permet d’être bien couvert et de continuer à cotiser sous le régime salarié si vous l’étiez auparavant.
- des interfaces de gestion, devis types et services de recouvrement de facture très utiles pour vous faire gagner un temps précieux au démarrage !
Le portage salarial permet à un prestataire de service qui serait autonome dans ses réflexions de démarrer très facilement et rapidement et de tester son projet.
3- Tester son projet en micro-entreprise ou auto-entreprise
Cette troisième solution est un peu différente des deux premières. En effet, il ne s’agit plus de tester son projet avant de se lancer, mais bien de créer son entreprise directement.
L’intérêt majeur de la micro-entreprise, est que sa création est extrêmement simple et rapide. Il suffit simplement de faire une déclaration de création d’activité, en passant par Internet. De même, pour la fermer, Il suffit de remplir une déclaration de radiation d’entreprise.
Il n’y a quasiment aucun frais de fonctionnement pour une micro-entreprise. Pour commencer, il n’est pas toujours obligatoire d’avoir un compte bancaire dédié à l’entreprise. Avoir un compte bancaire dédié à l’entreprise est obligatoire uniquement dans les deux cas suivants :
- Lorsque la micro-entreprise encaisse plus de 10.000€ de recettes en un an ;
- Lorsque ces 10.000€ de recettes par an concernent au moins deux années consécutives.
En ce qui concerne les autres frais, ils sont très limités. Par exemple, les seules obligations comptables d’une micro-entreprise étant très limitées (tenir un livre de recettes, et un registre des achats pour les activités de négoce), il n’est pas nécessaire pour une micro-entreprise d’avoir recours à un expert-comptable.
Les obligations fiscales du micro-entrepreneur sont légères. En effet, si vous optez pour ce régime, vous serez imposé sur votre chiffre d’affaires. Vous bénéficierez d’un abattement forfaitaire pour compenser votre impossibilité de déduire les charges liées à votre activité. Par ailleurs, le régime de TVA est avantageux puisque le micro-entrepreneur est exonéré de TVA.
Les coûts fiscaux et sociaux d’une micro-entreprise dépendent des recettes encaissées. Cela signifie donc que, par exemple, si une micro-entreprise ne génère aucun chiffre d’affaires, alors elle n’aura rien du tout à payer, qu’il s’agisse des impôts sur les bénéfices ou des cotisations sociales.
4- Tester son projet d’entreprise en intégrant une coopérative d’activités et d’entrepreneurs
Les Coopératives d’Activités et d’Entrepreneurs sont des Sociétés (Scop ou de Scic) qui accompagnent les porteurs de projet pour le lancement de leur activité, en leur proposant le statut « d’entrepreneur-salarié ».
Le porteur de projet trouve ses clients de manière autonome et accomplit ses prestations. Il est lié par un contrat de travail avec la coopérative. Le chiffre d’affaires est perçu par la coopérative. Il est ensuite versé à l’entrepreneur sous la forme d’un salaire – déduction faite des charges sociales et des « frais de gestion ».
A son entrée dans la coopérative, l’entrepreneur.e signe normalement un Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE), tout comme dans une couveuse. Il bénéficie d’une couverture sociale et d’une assurance professionnelle pour démarrer son activité.
Lorsqu’il commence à facturer, le contrat CAPE se transforme en CDI et l’entrepreneur devient salarié au sein de la coopérative en fonction de son propre chiffre d’affaires. Le salaire est revu à la hausse en fonction du développement de l’activité.
L’entrepreneur-salarié ne pouvant pas avoir un salaire nul, son activité doit permettre un chiffre d’affaires minimum et régulier pour passer en CDI.
A l’issue de sa phase de test, l’entrepreneur peut s’il le souhaite devenir entrepreneur associé de la SCOP ou SCIC. En outre, il bénéficie d’un accompagnement, de formations, etc …
On est donc dans une solution hybride entre la couveuse et la société de portage salariale et avec un état d’esprit porté sur le partage et les valeurs du collectif !
Alors, quelle idée de business avez-vous prévu de tester prochainement ? Et quel statut vous paraît le plus approprié à ce projet ?