Vous connaissez peut-être le crowdlending et, plus largement, le crowdfunding comme forme d’investissement. En France, il y a de nombreuses plateformes qui permettent d’investir dedans, pour donner du sens à ses placements, tout en générant des revenus.
Il faut savoir que si on peut trouver des placements intéressants en France, il y en a aussi en Europe.
Quand on regarde un peu, on voit qu’en France, en 2024, le marché du crowdfunding a connu une baisse de 17,1 %. Autrement dit, les montants investis ont un peu diminué par rapport à l’année précédente (1,7 milliard d’euros levés contre plus de 2 milliards en 2023, selon France Fintech). La raison derrière, c’est surtout une conjoncture économique compliquée, avec bon nombre d’entreprises en difficulté !
Mais cette situation reste ponctuelle et si on regarde chez nos voisins européens, on voit que le marché est resté dynamique. En plus de ca, l’Europe a vu l’arrivée d’un nouveau cadre réglementaire (appelé ECSPR), qui permet désormais aux plateformes d’opérer dans tous les pays de l’Union européenne.
Le résultat, c’est qu’on profite davantage d’offres, de projets proposés et d’options pour les investisseurs et investisseuses, dans un environnement plus ouvert et souvent plus flexible.
Et l’objectif de cet article est de vous aider à faire un choix éclairé pour placer votre argent, selon vos moyens, votre sensibilité au risque et ce que vous souhaitez encourager à travers vos investissements. On va parler ici d’options françaises, souvent plus locales et encadrées. Mais aussi de solutions européennes, qui peuvent être plus accessibles ou offrir un peu plus de rendement.
L’idée est de vous donner des repères simples, concrets, et surtout adaptés à votre profil. Pour cela, on s’appuie sur des tendances actuelles du marché, un tour d’horizon des plateformes qui fonctionnent bien aujourd’hui. Et aussi sur le témoignage d’Emmanuelle, investisseuse en crowdlending depuis 2018., qui vous propose cet article. Sur son blog, Quelinteret.com, elle raconte ses expériences, ses erreurs, et donne un max de conseils pour vous éviter de reproduire les mêmes erreurs et gagner de l’argent en restant zen.
Plateformes de crowdlending en France et en Europe : quelles sont les plus accessibles pour débuter ?
L’accessibilité du crowdlending en France
En France, il faut souvent prévoir un montant assez conséquent pour commencer à investir sur les plateformes de crowdfunding : en général autour de 1 000 € (comme c’est le cas sur Tudigo), parfois plus quand il s’agit d’immobilier ou d’entrer au capital d’une entreprise. Certaines plateformes, comme October ou Enerfip, proposent des tickets d’entrée un peu plus accessibles, mais cela reste souvent au-dessus de ce que l’on trouve ailleurs en Europe. Ce niveau d’entrée peut freiner celles et ceux qui veulent simplement tester ou investir petit à petit. En comparaison, de nombreuses plateformes européennes permettent de démarrer dès 10 €, comme Mintos ou PeerBerry. Cette différence s’explique en partie par des règles plus strictes en France, qui encadrent davantage les projets proposés et exigent plus de garanties. Cela dit, ce cadre rigoureux a aussi ses avantages : les plateformes françaises sont réputées pour leur transparence et leur sérieux, et beaucoup proposent des projets qui ont du sens, dans les énergies renouvelables ou le développement de PME locales. Un bon point si vous cherchez à investir utile autant que rentable !
L’accessibilité du crowdlending en Europe
En Europe, il est souvent possible de commencer à investir avec des montants très modestes : dès 10 € sur des plateformes comme Mintos ou PeerBerry. C’est une vraie opportunité si vous souhaitez découvrir le fonctionnement du crowdlending sans y consacrer tout de suite un gros budget. C’est aussi une façon simple de répartir votre épargne sur plusieurs projets, ce qu’on appelle la diversification. Cela permet de lisser les risques tout en explorant différentes thématiques ou pays.
Certaines plateformes comme Bondora ou Twino vont plus loin en proposant des systèmes d’investissement automatique, qui s’occupent pour vous de sélectionner et répartir les fonds selon vos préférences. Cela rend l’entrée dans l’investissement encore plus fluide.
Seul point à garder en tête : ces plateformes sont généralement en anglais, et leur fonctionnement peut parfois demander un peu plus d’autonomie, notamment pour suivre l’évolution de vos placements ou gérer les questions fiscales.
Conseil actionnable : commencez petit
Si vous souhaitez vous lancer avec un budget modeste, vous pouvez regarder du côté des plateformes européennes comme Bondora, Mintos ou Twino. Elles permettent souvent de commencer à investir dès 10 €, ce qui est pratique pour découvrir ce type de placement en douceur, sans prise de risque importante. Mintos propose une large gamme de prêts venant de différents pays et prêteurs, ce qui permet de varier facilement les projets. Bondora, de son côté, met à disposition un outil très simple, Go & Grow, qui automatise vos investissements. Twino, un peu plus ancienne, est présente surtout en Europe de l’Est, et peut vous permettre de diversifier davantage encore. À noter tout de même : ces plateformes sont principalement en anglais, ce qui peut demander un petit effort d’adaptation. Mais si cela ne vous décourage pas, elles offrent une belle porte d’entrée vers un univers d’investissement plus flexible et accessible.
Plateformes de crowdlending en France et en Europe : où obtenir les meilleurs rendements ?
Les Rendements du crowdlending en France
En France, ils tournent souvent autour de 2 à 7 %, avec quelques exceptions sur certains projets immobiliers qui peuvent proposer davantage. Par exemple, des plateformes comme ClubFunding ou Anaxago affichent parfois des taux plus élevés, car elles se concentrent sur le financement de programmes immobiliers. Cela dit, en général, les rendements sont un peu en dessous de ce qu’on peut espérer sur les plateformes européennes.
Pourquoi ? Principalement à cause d’un cadre réglementaire plus strict en France. Ce cadre vise avant tout à protéger les investisseurs et à limiter les risques, ce qui a pour effet de plafonner un peu les taux. Les plateformes françaises, comme Miimosa ou Enerfip, font un vrai travail de fond pour sélectionner des projets solides, transparents et bien notés. C’est donc une solution intéressante si vous cherchez un bon compromis entre sécurité et performance, même si cela implique parfois de devoir investir un peu plus au départ et de viser une rentabilité plus modérée.
Les Rendements du crowdlending en Europe
En Europe : les rendements sont souvent plus élevés, pouvant atteindre 12 %, voire davantage sur certaines plateformes. C’est notamment le cas dans les pays baltes avec des acteurs comme Mintos, PeerBerry ou Twino. Ces plateformes se distinguent par une grande diversité d’offres : prêts à la consommation, financement de PME, immobilier… Cette variété permet non seulement de mieux adapter ses investissements à ses objectifs, mais aussi de répartir son capital de manière plus stratégique.
Un autre avantage important : la liquidité. Certaines plateformes permettent de récupérer son argent plus rapidement:
- en revendant les prêts à d’autres investisseurs
- ou en proopsant des solutions „tout en un“, qui vous donnent la possibilité de retirer votre argent instantanément, dès que que vous le souhaitez.
Ce niveau de liquidité est rarement possible sur les plateformes françaises. En combinant rendements attractifs et souplesse d’utilisation, ces solutions européennes offrent une alternative intéressante pour celles et ceux qui veulent optimiser leur portefeuille.
Privilégiez les plateformes qui offrent le meilleur compromis entre performance et liquidité
Si votre priorité est de viser un meilleur rendement, plusieurs plateformes européennes se démarquent nettement. Par exemple, Robo.cash se concentre sur les prêts à court terme, ce qui permet une rotation rapide de votre capital avec des revenus réguliers. PeerBerry propose aussi des taux attractifs, souvent autour de 10%, avec une certaine régularité dans les projets financés. Du côté des projets agricoles, LANDE met en avant des projets adossés à des biens physiques, souvent assortis de garanties solides, avec des rendements intéressants.
Ces plateformes ont pour avantage de combiner performance et flexibilité. En plus, certaines d’entre elles offrent des fonctionnalités qui facilitent la liquidité, comme la possibilité de revendre ses investissements avant l’échéance. Si vous cherchez à dynamiser votre portefeuille, tout en gardant une certaine souplesse, ces options européennes peuvent être un bon point de départ.

Risques et sécurité en crowdlending : Quelle règlementation protège le mieux ?
La règlementation du crowdlending en France
En France, le cadre réglementaire est particulièrement strict, ce qui permet de sécuriser davantage les investissements. Les plateformes sont encadrées par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et doivent répondre à des critères précis en matière de transparence et de sélection des projets. C’est un vrai gage de sérieux, qui limite les mauvaises surprises. En revanche, ce niveau d’encadrement se traduit aussi par des rendements plus modérés, généralement entre 2 et 7 %. Même si certains projets immobiliers proposés par Lendopolis ou ClubFunding peuvent parfois dépasser ce seuil…
October (avec Miimosa) ou Enerfip, quant à elles, proposent des investissements plus classiques mais bien structurés. En comparaison, les plateformes européennes se démarquent souvent par une plus grande flexibilité et des rendements qui peuvent aller au-delà, ce qui attire les profils à la recherche d’une performance plus dynamique. Et on verra dans la suite de l’article comment cela s’équilibre avec la question du risque !
La règlementation du crowdlending en Europe
En Europe, les plateformes se démarquent souvent par une plus grande flexibilité, avec des rendements plus élevés et une diversité d’options d’investissement. Que ce soit pour financer des prêts à la consommation, des PME ou des projets immobiliers, les choix sont nombreux et souvent accessibles à partir de montants modestes. Ce dynamisme s’accompagne aussi d’un avantage important : la liquidité. Certaines plateformes, comme Mintos ou PeerBerry, offrent la possibilité de revendre ses investissements avant leur échéance, ce qui permet de récupérer son argent plus rapidement si besoin. C’est une souplesse qu’on retrouve rarement sur les plateformes françaises. Si vous cherchez à optimiser la rentabilité de vos placements tout en gardant la possibilité de rester agile, l’Europe peut être un terrain intéressant à explorer.
Conseil actionnable: préferez les plateformes régulées
Pour investir en toute confiance, orientez-vous vers des plateformes qui sont encadrées par la réglementation européenne (ECSPR) ou qui publient régulièrement des audits financiers. Cela peut paraître technique, mais c’est un bon réflexe à adopter pour réduire les mauvaises surprises. Des plateformes comme Mintos ou Twino, par exemple, remplissent ces critères. Mintos a obtenu une licence d’investissement européenne et Twino a renforcé ses contrôles internes ces dernières années. Avant de vous lancer, prenez quelques minutes pour vérifier que la plateforme publie bien des rapports financiers, et renseignez-vous sur la façon dont elle protège les investisseurs en cas de retard ou de défaut de paiement. Certaines, comme Mintos ou PeerBerry, mettent en place des garanties (comme le rachat automatique du prêt en cas d’impayé). Et enfin, regardez si la plateforme communique régulièrement : des mises à jour fréquentes sont souvent le signe d’une structure sérieuse et transparente.
Pour aller plus loin : découvrez nos conseils pour bien choisir sa plateforme de crowdlending, en fonction de votre profil, de vos objectifs… et des bons critères à surveiller.
Expérience utilisateur : Langue, support client et gestion automatique
L’expérience utilisateur des plateformes de crowdlending francaises
Le fait que les plateformes françaises proposent un service client en français est souvent rassurant, surtout lorsqu’on débute. Pouvoir poser ses questions dans sa langue est un vrai plus. En revanche, ces plateformes proposent encore peu d’options pour automatiser les investissements. Cela signifie qu’il faut prendre le temps de choisir chaque projet et de suivre l’évolution de son portefeuille régulièrement. Pour certaines, cela peut vite devenir contraignant. October ou Enerfip, par exemple, offrent une bonne transparence et une sélection rigoureuse, mais elles demandent un suivi plus impliqué.
L’expérience utilisateur des plateformes de crowdlending européennes
Les plateformes européennes se distinguent souvent par leurs outils d’automatisation très développés. Cela signifie que vous pouvez confier une grande partie de la gestion de vos investissements à la plateforme, selon les critères que vous avez définis. Par exemple, Bondora propose une solution appelée « Go & Grow » qui permet d’investir de manière passive, sans avoir à sélectionner manuellement chaque prêt. Mintos, de son côté, dispose d’un outil « Auto Invest » personnalisable, adapté à votre profil de risque. PeerBerry propose également une gestion automatisée qui répartit votre capital selon les garanties disponibles et la rentabilité des prêts. Ces fonctions offrent un gain de temps appréciable, surtout si vous ne souhaitez pas suivre chaque projet de près. En revanche, bien que de plus en plus de plateformes proposent leurs services en français, elles sont majoritairement en anglais, ce qui peut représenter un petit obstacle au départ.
Conseil actionnable
Si la langue est une barrière, privilégie les plateformes françaises (Wiseed, October), qui offrent un support client en français et une interface plus accessible. Si vous voulez automatiser tes investissements, teste Bondora (avec son outil Go & Grow qui permet un investissement ultra-passif) ou Mintos (qui propose des stratégies d’auto-investissement paramétrables). PeerBerry est aussi une bonne alternative avec une gestion automatisée et des rendements compétitifs. Cependant, garde à l’esprit que la plupart de ces plateformes européennes sont en anglais et nécessitent une certaine autonomie dans la gestion de tes placements.

Diversification en crowdlending: faut-il rester en France ou diversifier sur l’Europe ?
Une diversification sectorielle en France
En France, les projets proposés en crowdfunding sont souvent centrés sur l’immobilier ou le financement de PME locales. Des plateformes comme October ou Lendopolis permettent, par exemple, de soutenir des entreprises françaises ou des projets liés à la transition énergétique. Le cadre réglementaire y est très structuré, ce qui assure une sélection rigoureuse des projets. En revanche, cette solidité peut parfois limiter la diversité des opportunités et les rendements proposés restent modérés. Le secteur immobilier occupe une place importante, avec des plateformes comme ClubFunding ou Fundimmo, qui offrent des projets de promotion immobilière, souvent garantis par des hypothèques. Ce type d’approche convient particulièrement aux investisseurs qui souhaitent donner du sens à leur argent, en finançant l’économie locale, tout en évoluant dans un cadre clair et rassurant.
Une diversification sectorielle et géographique en Europe
En Europe, les plateformes offrent une diversité impressionnante de projets. Vous pouvez investir dans des prêts à la consommation (comme sur Mintos ou PeerBerry), soutenir des PME (via Debitum par exemple), ou encore placer votre argent dans des projets agricoles (comme ceux proposés par LANDE). Il existe même des opportunités à l’international, ce qui permet de vraiment élargir son horizon d’investissement. Contrairement aux plateformes françaises plus centrées sur le marché local, les plateformes européennes donnent accès à une grande variété de secteurs et de régions. C’est un atout si vous cherchez à diversifier votre portefeuille et à répartir les risques. Investir dans différents pays et types de projets peut aussi augmenter vos chances de rendement, tout en réduisant votre dépendance à une seule économie ou un seul secteur.
Conseil actionnable
Pour construire un portefeuille équilibré, vous pouvez répartir vos investissements entre des plateformes françaises – qui offrent un cadre réglementaire rassurant et une gestion simplifiée – et des plateformes européennes, qui permettent d’accéder à un éventail plus large de projets et souvent à de meilleurs rendements. Par exemple, Les Entreprêteurs et Lendopolis sont intéressantes pour soutenir des PME françaises ou des projets locaux tout en bénéficiant d’une certaine stabilité. À l’inverse, des plateformes comme Mintos ou Peerberry vous ouvrent les portes de secteurs plus variés (prêts à la consommation, immobilier, financement de PME) et de marchés en pleine croissance, en Europe et partout dans le monde. N’hésitez pas non plus à varier les types de projets financés – entre immobilier, énergies renouvelables, ou prêts conso – pour répartir vos risques et donner plus de solidité à votre portefeuille sur le long terme.
Besoin d’aide pour choisir plus facilement ? Consultez le comparateur des meilleures plateformes de crowdfunding : un outil pratique pour repérer en un coup d’œil celles qui vous correspondent.

Conclusion : Quelle stratégie adopter selon votre profil ?
Profil prudente
Si vous recherchez une approche plus sécurisée, les plateformes françaises peuvent être un bon point de départ. Elles sont soumises à des règles strictes, encadrées par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), et sélectionnent des projets avec beaucoup de rigueur. Cela se traduit souvent par un taux de défaut faible, en particulier dans des secteurs solides comme les énergies renouvelables ou l’agriculture durable (ex : Enerfip, Lendopolis, Miimosa). Les rendements y sont plus modérés, généralement entre 2 et 7 %, mais vous bénéficiez en échange d’un environnement transparent, d’une fiscalité plus simple à gérer et d’un accompagnement en français. Et c’est un choix rassurant pour commencer sereinement !
Profil plus audacieuse
Si vous avez envie de dynamiser vos investissements et que vous êtes à l’aise avec un peu plus de prise de risque, les plateformes européennes peuvent être une piste intéressante. Avec des rendements qui tournent souvent autour de 10 à 12 %, voire plus selon les projets, des plateformes comme Mintos, PeerBerry ou Robo.cash proposent un large éventail de prêts : à la consommation, pour les PME ou dans l’immobilier. C’est aussi une façon d’explorer des marchés plus dynamiques, comme ceux d’Europe de l’Est ou des pays baltes. Pour avancer sereinement, veillez simplement à sélectionner des plateformes solides : celles qui sont régulées par l’ECSPR, qui publient des audits financiers, et qui mettent en place des garanties comme le rachat en cas de défaut. Et bonne nouvelle : beaucoup permettent de commencer avec seulement 10 €. De quoi tester, apprendre et diversifier sans mobiliser un gros capital dès le départ !
Astuce finale
Commencez avec de petites sommes (dès 10 €), testez plusieurs plateformes, et pensez à bien répartir vos investissements, sans jamais laisser le crowdlending dépasser une fraction acceptable de votre portefeuille global. Sur ce point, chacun voit midi à sa porte… Mais, au moins au début, il vaut mieux s’en tenir à 5% de votre capital total !
L’idée est simple : ne mettez pas tout au même endroit. Et répartissez votre budget entre plusieurs plateformes, différents types de prêts et plusieurs pays (France, pays baltes, Europe du Sud, etc.).
En diversifiant ainsi, vous limitez les risques si un projet ne se passe pas comme prévu. Et surtout, gardez les pieds sur terre : les promesses de rendements exceptionnels cachent souvent des risques élevés. Alors, visez plutôt la constance et la prudence dans la durée !